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Des pingouins en charentaisesAteliers-Conférences sur Linux et les logiciels libresà l'IUFM de Poitou-Charentes, Site de la Charente
Les originesA Angoulême s'est ouvert à la mi-novembre un cycle d'Ateliers-Conférences sur Linux et les logiciels libres au Site IUFM de la Charente, à l'initiative de Michel Bondaz et de François Elie. Ces conférences ont lieu toutes les quinzaines de 18 à 20h. Michel Bondaz est professeur de technologie. Il est responsable de la cellule communication de l'IUFM à Angoulême, François Elie est professeur de philosophie et d'informatique au Lycée de l'Image & du Son. A l'origine de cette expérience, l'impatience de voir se mettre en place les structures coopératives de formation qui seraient dans l'esprit des logiciels libres. Finalement, on finit par se dire : "c'est à moi de le faire". Un tour d'horizon rapide permet d'étoffer l'équipe avec : Jean-Pierre Bonnemaison, professeur de technologie et de physique à l'IUFM, Michel Souffron, professeur de mathématiques et d'informatique, membre du dispositif Rapsodie et Jean-Philippe Feugnet, de la DDE 16, intervenant au Greta Charente Et un beau jour, dans Charente libre, un entrefilet de deux lignes signale l'ouverture de ces Ateliers-Conférences. Des fax partent à droite et à gauche. La fondationTrois jours après : le 15 novembre, 30 personnes sont là. Des fax d'excuses arrivent aussi de personnes qui promettent de venir aux prochaines séances. Il s'agit ce jour-là de présenter ces Ateliers-Conférences. François Elie commence par faire un petit laïus dans l'esprit de La cathédrale et le bazar d'Eric Raymond, en proposant de réfléchir sur les raisons mystérieuses qui conduisent les institutions, les entreprises commerciales et les établissements d'enseignement à se méfier des logiciels libres. Les premières craignent pour la structure hiérarchique, les secondes ne s'imaginent pas encore ne vendre que du service et les troisièmes sentent confusément que le rapport pédagogique est peut-être aussi en cause dans ces choix-là. Tant pis pour les résistances. Et sans doute s'étonnera-t-on que ce soit à l'IUFM, avec le soutien du Conseil Général de la Charente, qu'une telle initiative démarre. D'autres centres de formation étaient peut-être mieux désignés que l'IUFM. Il se trouve simplement que deux ou trois amis - dont la veille technologique est presque la passion, parce que la curiosité est comme leur métier - se sont effrayés que rien ne se fasse. Ils ont proposé donc eux-mêmes les Ateliers-Conférences coopératifs auxquels ils auraient rêvé d'être invités ! Le programme
ObjectifsL'objectif est que les Ateliers ressemblent à leur objet : libres. Partageant des cours libres originaux (mis en ligne), s'adressant à des auditeurs libres. Les initiateurs se donnant pour tâche d'assumer la mise en cohérence et l'esprit de la formation, sans être les seuls formateurs ou les gourous patentés. L'assistance est invitée à réfléchir sur sa participation à la formation coopérative. Pour le Conseil Général qui apporte son soutien matériel avec l'installation d'une salle de machines, c'est l'occasion de marquer sa volonté de soutenir l'IUFM dans son ouverture à un plus large public. Pour l'IUFM, c'est l'occasion d'être un lieu de veille technologique devant les mutations contemporaines. Pour les initiateurs du projet, la finalité est de mesurer auprès d'un plus large public la possibilité de migrer vers de nouveaux outils et de nouvelles pratiques. C'est une gageure depuis le début ! Alors nous fonçons... Et puis les gens reviennent. ModalitésLes séances ne sont pas des cours informatiques traditionnels puisque les outils mis en uvre sont distribués librement. A chaque fois, une conférence théorique, suivie d'un TP en salle de machines, le gros du TP devant être poursuivi chez eux par les auditeurs libres avec les instruments fournis, parmi lesquels un serveur en ligne. Rapport d'étapeLe public (de 7 à 77 ans) va du lycéen au retraité, de l'utilisateur de bureautique qui ne connaît pas grand chose à l'informatique jusqu'à l'ingénieur réseau. On y rencontre des enseignants, des aides-éducateurs, des techniciens, des commerciaux, des professions libérales, des institutionnels et des membres d'associations. C'est cette variété aussi qui confirme l'ouverture du sujet. L'implication des auditeurs dans la production de cours ne fait que croître et embellir. Pour les initiateurs du projet, c'est une expérience irremplaçable que d'être amené devant un public hétérogène et volontaire, à produire des documents consensuels sur un univers neuf et en transformation constante. Le bénéfice retiré est autant une cohérence plus fine, entre eux, et dans l'appréhension de l'univers de la communication, que la remise en question de leurs pratiques habituelles d'enseignement. Carnet rose : L'IUFM est fière de vous annoncer la naissance de son dernier serveur. Il se nomme alpha, il est tout petit mais est déjà au service de grandes causes : le colloque de Poésie - Peinture du 26 et 27 mai 2000. (Vous y trouverez tous les programmes et tous les cours en ligne). Le serveur alpha est à la fois un objet de connaissance, un instrument de communication et d'interrogation : ce que sont précisément les logiciels libres ! Cet outil permet aux auditeurs libres de travailler à distance, de choisir les séances auxquelles ils assisteront et/ou de travailler de manière asynchrone. Il fait apparaître le déficit des utilisateurs en matière de sécurité : ils utilisaient des stations, et ils peuvent maintenant gérer des serveurs ce qui impose de distinguer l'initiation proprement dite aux outils et l'administration du système, qui demande, elle, une approche techniciste. ProjetsParce
qu'il faut survivre (et dormir), L'expérience acquise va permettre de définir, sous une autre forme, des cycles de formation, des outils d'autoformation, à destination de ceux qui veulent effectuer la migration. Mais il faudra aussi poursuivre le cycle d'Ateliers-Conférences en direction de l'administration du système, des réseaux et de leur sécurité. En particulier, il faudra faire intervenir des pointures sur le noyau, l'architecture, la déontologie. Nous lançons donc un appel à tous ceux qui, dans la région ou ailleurs, pourraient donner deux heures de leur temps, une soirée de 18h à 20h pour nous parler d'un point qu'ils connaissent particulièrement bien dans le domaine des logiciels libres, ou sur Linux. Michel Bondaz & François Elie mars 2000 |
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