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Linux dans les collectivités territoriales
Ceci est une contribution qui a été postée sur la liste de l'AIT (Association des Internautes Territoriaux). L'auteur m'a confirmé que l'AFUL, si elle le souhaite, peut publier le document.
Il pense que sa synthèse n'est pas encore assez représentative "parce qu'il y a une partie cachée de collectivités utilisatrices de Linux qui reste à découvrir". "nicolas.loquet" <nicolas-loquet@cr-alsace.fr> le 06/09/99 15:37:10 Pour : "Liste AIT" <ait@afuu.fr> Objet : [AIT] Linux et Collectivités territoriales: Synthèse Linux et les Collectivités territoriales Synthèse d'un fil de discussion lancé sur la liste de diffusion de l'Association des Internautes territoriaux, dans la semaine du 30/08/99 au 05/09/99. Ce fil de discussion a fait l'objet de 14 contributions, dont certaines sont reprises partiellement dans le texte qui suit. "Linux et les Collectivités territoriales" constitue aujourd'hui surtout un questionnement, parfois un projet ou une réalisation. Ce sont surtout les communes, grandes ou petites, qui manifestent leur intérêt. Le questionnement se décline en trois axes : - Comment faire ? Où trouver et comment réunir les compétences requises ? Recourir à un prestataire de services externe (il en existe, et de plus en plus) ou faire former son personnel par un prestataire de service externe, sachant que l'information de base est gratuite et largement accessible par Internet. Des ouvrages spécialisés existent et sont de plus en plus nombreux. Enfin, les forums de discussion liés à Linux sont très actifs et efficaces. - Linux peut-il être adapté aux Collectivités (en termes d'adaptation des logiciels et d'ergonomie en particulier) ? Malgré l'existence d'interfaces graphiques au moins équivalentes à Windows, un doute subsiste sur l'ergonomie du système et sa "convivialité". Une faiblesse du choix de Linux pour des postes de travail classiques (non serveurs) est en outre ressentie du fait de l'absence de logiciels de bureautique adaptés. Pourtant, plusieurs suites bureautiques comparables à MS-Office sont disponibles sous Linux, mais elles sont dans l'ensemble payantes (dernière minute: Star Office serait désormais gratuite. A confirmer). Enfin, l'entrée de Linux dans les Collectivités se heurte à la culture informatique dominante très imprégnée de PC sous Windows. - Faut-il adopter Linux d'abord parce que c'est gratuit ou bien par adhésion à la philosophie du logiciel libre, voire en réaction face aux multinationales du logiciel (suivez mon regard ;-) ? La question agite certains, mais la gratuité semble l'argument le plus fort. Au delà de ces questions, les experiences suivantes semblent significatives et méritent d'être citées: * Le CNFPT Auvergne (merci à Bruno Tritz, cadre pédagogique, pour sa contribution) a programmé pour 1999, donc en 1998, un parcours LINUX orienté Web (pour des agents de la région Auvergne), annulé faute de candidats. Il réitère cette année avec un stage supplémentaire pour l'inter région sud-est qui s'intitule : "LINUX : logiciels libres et collectivités territoriales". Il a orienté son parcours LINUX volontairement vers le WEB, pour deux raisons: la première vient du fait qu'en 1998 la bureautique sous linux, n'était pas évidente. La deuxième est cohérente avec l'idée d'aider (d'accompagner) les CT à s'approprier les NTIC, notamment Intranet (avec les déclinaisons possibles). * des expérimentations sont en cours à la Communauté Urbaine de Lille (merci à Marc Vaneeckhoutte, Responsable de développement, et à Luc Derriano, journaliste à la Lettre des Autoroutes de l'Information & Territoires pour leur contribution). La Communauté Urbaine de Lille a commencé la mutation de ses applications sous Unix en 1990. Les années suivantes, GCC, compilateur C, C++ et Objectve C, gawk, langage de manipulation de texte, TCL/TK, langage de script didactique, avec son extension pour manipuler des bases Oracle, Apache, le serveur web, Ghostscript, convertisseur de postscript en de multiples formats d'impression, et enfin SAMBA, le protocole de partage de ressources qui fait interface entre Unix et Windows, se sont peu à peu répandu sur tout le parc des vingt cinq serveurs ou stations de travail. Linux a été testé pendant l'année 1998 sur le réseau local. Le serveur a été mis en place en moins d'une semaine, et la base des utilisateurs a été chargée avec la liste des 3000 agents de la CUDL. Aujourd'hui, les applications suivantes sont utilisées : -La messagerie sous Linux ( environ 1500 clients). -Des applications Web sous Intranet et bientôt Internet autour de la cartographie. -Notes/Domino et une application de bibliographie du service chargé du Plan de déplacement Urbain. Contact : Philippe Allart au 03 20 21 22 23 *Equipement des collèges de Haute-Savoie (merci à Luc Derriano, journaliste à la Lettre des Autoroutes de l'Information & Territoires). La Haute-Savoie a mis à l'étude l'équipement de ses établissements scolaires de solutions alternatives en mettant en place des serveurs sous Linux et en asservissant les machines au serveur (en transformant les micros en simples terminaux). Quelques avantages de la formule : droits de licences pour les logiciels, proches de zéro (pour 1300 PC les gains ne sont pas négligeables), et possibilité de maintenir en service des machines devenues obsolètes (vieux 386 équipés de cartes graphiques adéquates). Tous les problèmes ne sont pas encore entièrement réglés mais le service informatique du conseil général prépare la mise en place dŽun serveur "zéro maintenance" pour automatiser lŽessentiel de la maintenance résiduelle. Contact : Michel Glever au 04 50 31 50 05 * Réseau Intranet de l'Hôtel de ville de Montreuil (93) (merci à Luc Derriano, journaliste à la Lettre des Autoroutes dde l'Information & Territoires). Au début de l'année 99 les adjoints au maire à la Communication et à l'Informatique (Jean-Claude Souty) et au Multimédia et au Câble (René Foulon) se sont montrés favorables à une expérimentation du système Linux pour la messagerie de l'Intranet de la Ville. Un comparatif avait été en effet demandé entre la solution Microsoft Exchange et Linux. La ville va faire (a fait ?) appel à une société de service qui va (a ?) non seulement installer les logiciels libres mais assurer aussi un transfert de compétence par la formation des personnels du réseau. Le projet a été adopté par les services informatiques avec l'aval de Jean-Pierre Brard, le député-maire de la ville. Contact : Francis Gendron au 01 48 70 61 25 * Ville de besançon (merci à Thierry ITTY, responsable système et réseaux de la Mairie de Besançon): Mail, web et autres services accessoires sous linux, sont opérationnels sur quelques machines. Samba et Apache (logiciel "réseaux " et serveur web) tournent sur des serveurs unix commerciaux (HP et AIX) pour des applications qui sont en production. * Ville d'Argenteuil (val d'oise) (merci à Christophe LHARDY, agent de développement Jeunesse, pour sa contribution). Argenteuil a développé un centre multimédia grand public baptisé le cyber-café a partir d'un réseau linux. Le développement de ce système a été réalisé de façon empirique, grâce à l'aide de quelques bénévoles. Aujourd'hui, c'est une association qui effectue le développement sur réseau (comptes utilisateurs, ajout de logiciels, ...) et le cyber-café connait un relativement grand succès (4000 passages en un an). Ils utilisent une distribution Redhat avec une interface graphique sous Gnome adaptée aux différents types d'utilisateurs. Il y a une réflexion engagée au niveau de la ville sur la création d'un intranet. Ils essayent de sensibiliser le public et les Elus a l'informatique libre, sensibilisation rendue difficile par la culture informatique dominante Windows. La démarche de promotion du logiciel libre doit donc être d'autant plus réfléchie. * La société ASI (merci à Samuel Triolet pour sa contribution) indique qu'elle a installé de nombreux serveurs linux dans des collectivités locales (mairies, communautés de communes), depuis 1995. Il serait interessant de disposer d'une typologie de ces Collectivités. Merci à tous ceux qui ont bien voulu se manifester dans le cadre de cette discussion ! Cordiales salutations. -- Nicolas Loquet, Chargé d'études, Direction de la Coopération et des Relations Internationales, Région Alsace. mailto:nicolas-loquet@cr-alsace.fr ? Tel/Fax : 03 88 15 68 46/49. |
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