page1
Interopérabilité
Bordeaux – 13 février 2010
Groupe de travail interop
L'interopérabilité est un néologisme. Il n'est pas encore dans tous les dictionnaires.
Son absence sur le web a prévalu à la création du groupe de travail interop.
La définition n'est pas stabilisée, ce qui a des conséquences indirectes et des répercussions lointaines.
page2
Origine du groupe de travail
Insuffisance du HTML 3
Les extensions fleurissent (Netscape, IE)
Balkanisation du web
FrontPage génère des documents pour IE
Hégémonie du navigateur Internet Explorer
Difficultés si on utilise un autre navigateur
Frein à l'usage des logiciels libres
Création du GDT interop le 01-05-2002
Comprend des membres de l'AFUL, l'APRIL, l'A.B.U.L.,du groupe OpenWeb, du W3C, des développeurs Mozilla...
Le pseudo HTML de IE impose Windows qui impose MS-Office qui impose Windows.
Certains sites imposent IE et sont volontairement inaccessibles aux autres navigateurs.
La situation semble bloquée.
page3
Travail effectué
Promotion de l'interopérabilité du web
Coordination entre les acteurs
Réponses aux appels à commentaires
Actions
Site Openweb.eu.org
Donne la liste des principales actions.
RGI, La Poste, Société Générale, Radio-France, etc
page4
La bataille est-elle gagnée ?
Firefox dépasse 20% : on ne peut plus l'ignorer
Konqueror, Safari, Chromium, Opera, Chrome
IE6 est banni de site très fréquentés
Tests ACID2 et ACID3
Navigateurs : sans doute Sites web : encore du travail !
Grâce à Firefox, IE, toutes versions confondues et passé de 98% à 60%. D'autres navigateurs contribuent à cette chute et la concurrence est rétablie.
Les webmestres font plus souvent des sites conformes aux normes.
Mettre des tests pour savoir si le navigateur est IE6 coûte cher aux développeurs. YouTube, FaceBook, Twitter, ne le supportent plus.
Le tout dernier navigateur de Microsoft suit les autres de loin.
Ils passent tous le test ACID3 à plus de 90% ou 100% sauf IE...
La bataille se concentre maintenant sur le Flash et les formats de Vidéo.
On peut dire que la première bataille est gagnée, d'autres nous attendent.
page5
Il n'y a pas que le web !
Les logiciels libres ont besoin de l'interopérabilité
et ils ne sont pas les seuls
L'interopérabilité est un concept général. Il couvre des domaines très variés.
C'est toujours le manque d'interopérabilité qui est visible, l'interopérabilité se fait toujours oublier, comme les trains qui arrivent à l'heure !
page6
Généralisation du concept
Formats ouverts
administrations
Composants d'ordinateurs
Automobile
Informatique embarquée
Machines outils, appareils de test (médical)
Ferroviaire, aéronautique
etc
La liste est immense : carte à puce, visserie, équipement des aéroports, téléphone, supports d'archivage, etc
Il faut ajouter la dimension du temps. Pourra-t-on dépanner une voiture actuelle de collection dans 40 ans alors que les composants électroniques ne seront plus fabriqués ? Aurons-nous la documentation qui permet de réparer ?
page7
Première expression
RMLL 2006
Besoin d'une définition stricte
Flou = générateur de conflits
On commence à en parler dans les milieux politiques
Un article de loi est rejeté par le Conseil Constitutionnel
Certains vendeurs utilisent le mot en tous sens
L'interopérabilité ne se limite pas au logiciel
La loi doit garantir le droit à l'interopérabilité
Le problème de l'extension du concept a été posé en 2006.
Conférence de Pierre Jarillon.
Deux étapes prévues :
page8
Les enjeux
Verrouillage des matériels
Verrouillage des logiciels
Verrouillage des données
Verrouillage des connaissances
Verrouillage de la culture
Clients captifs, vente liée
Distorsion de concurrence
On dépasse de loin les préoccupations du geek !
page9
Recherche de la définition
L'interopérabilité ne permet pas l'imprécision
La définition doit être stricte et exhaustive pour éviter tout conflit.
Dans la quasi-totalité des cas, c'est un détail qui empêche de fonctionner.
Des rails au bon écartement sur une partie du trajet ne sont pas suffisants. Le numérique ne permet que l'exactitude.
page10
Définitions triviales
La compatibilité, c'est quand des produits peuvent fonctionner ensemble.
L'interopérabilité, c'est quand des produits peuvent fonctionner ensemble et que l'on sait pourquoi.
Ces définitions font apparaître un nouveau mot, la compatibilité.
page11
Les schémas
Compatibilité
Standard de fait
Interopérabilité
Aucune concurrence
Aucune concurrence
Distorsion de concurrence
Concurrence
effective
Illustrations de Camille Moulin
Seul un organisme indépendant ou paritaire permet au jeu de la concurrence d'être effectif.
Dans le deuxième cas, le joueur A peut changer la règle du jeu en cours de partie.
page12
La définition
L’ interopérabilité est la capacité que possède un produit ou un système, dont les interfaces sont intégralement connues, à fonctionner avec d'autres produits ou systèmes existants ou futurs et ce sans restriction d'accès ou de mise en œuvre.
Définition intégrée dans wikipedia, disponible chez Larousse,
traduite en anglais, mise sur wikipedia anglais
La définition finale obtenue en 2009 après des mois et mois de discussions.
La version anglaise n'a pas été très simple à obtenir. La notion existants ou futurs n'y est pas traduite car elle rendait le texte difficile à comprendre.
Il faut remarquer l'arrivée du mot « interface ».
page13
Les interfaces
L'interopérabilité c'est la connaissance des interfaces
On ne peut pas définir l'interopérabilité sans le concept d'interface.
page14
Impose l'équipement
du correspondant
=
Messagerie
instantanée
Réseau mondial
Normes internationales
Standard non spécifié
par le constructeur
=
Les normes garantissent l'interopérabilité
Le réseau téléphonique est normé par le IUT (CCITT).
Tous les téléphones du monde peuvent communiquer entre eux. C'est une très bonne illustration de l'interopérabilité.
À l'inverse, les messageries instantanées ne peuvent communiquer entre elles (balkanisation).
Sans spécifications d'interfaces, les modifications se répercutent de proche en proche.
page15
interfaces inconnues...
Carte vidéo
Pilote
Système
d'exploitation
interfaces inconnues
Le mauvais exemple des cartes vidéo, wifi, winmodem, etc
écran
Programme
Interface écran-carte est connue : type de connecteur, signaux électrique, logique des signaux.
Par contre la carte vidéo a une interface PCI express ou AGP connue mais le protocole est inconnu. Les programmes dialoguent avec le pilote (API connue) mais l'interface avec le système d'exploitation est inconnue.
Il est donc indispensable de définir totalement le produit selon toutes ses interfaces le pilote sert à lier la carte à un OS donné et interdit toute utilisation dans un autre contexte.
Il faut connaître l'interface complètement au niveau des connecteurs du niveau physique au niveau fonctionnel.
page16
Chutes en cascade
Conséquences des interfaces non documentées.
Effet de réseau
Chaînes de dépendances
Ticket de sortie élevé
Clients captifs
Lorsque les interfaces ne sont pas connues et qu'un produit exige la présence d'un autre, tout changement peut se répercuter en cascade et entraîner l'effondrement d'un système.
Les clients sont alors des captifs de fournisseurs exclusifs. Pour se libérer, ils doivent faire des efforts souvent importants que l'on appelle « ticket de sortie ».
page17
Définir les interfaces
Matériel
Humain
mode d'emploi
Papier...
écriture
lecture
spécifications techniques
Autrefois ...
Autrefois, c'était simple, on écrivait avec un burin, une plume ou un crayon et pour lire les yeux suffisaient.
Pour utiliser un matériel, quelques pages suffisaient pour utiliser un matériel ou pour l'assembler avec un autre.
page18
Définir les 7+1 types d'interfaces
Matériel
Logiciel
Humain
mode d'emploi
A.P.I
I.H.M
Données
formats
spécifications techniques
L'interface logicielle est apparue il y a peu de temps dans l'histoire et a compliqué le problème. C'est le logiciel qui, couplé à d'autres logiciels nous permet de lire et d'écrire.
Si l'on omet l'interface homme-homme, on arrive maintenant à 7 types d'interfaces. La non connaissance de l'une d'elles peut verrouiller l'usage d'un produit.
Le langage est l'interface entre humains.
page19
Définir les interfaces
Droit de connaître les formats des données
Respect des normes
Exiger des formats ouverts
Définir les interfaces sur les 5 niveaux :
Lexical
Organisationnel
Grammatical
DTD ou
XML schema
XML
sémantique
Alphabétique
Physique
Dans tous les cas le schéma fonctionne, certains niveaux peuvent être vides.
La pérennité des documents ne peut être garantie avec des formats propriétaires.
page20
La boite noire
Définition des interfaces
?
On peut admettre qu'un produit soit une boîte noire mais ses interfaces doivent être intégralement connues.
On a acheté un produit, on doit pouvoir l'utiliser à sa guise sans imposer l'utilisation d'un produit tiers car ce serait une vente liée.
page21
Pourquoi définir les interfaces
Les modifications sont confinées
à l'intérieur d'un domaine et ne se propagent pas au delà.
Liberté d'utilisation.
modification
Éviter l'effet de la cascade de dominos.
Exemple : carte vidéo qui nécessite son pilote qui nécessite une version particulière de windows. C'est de la vente liée. Cas de l'IPOD,
C'est en jouant sur l'absence de spécifications que Microsoft a étendu son empire : pour accéder au document, il faut utiliser le même logiciel que pour le créer et avec le même OS.
Les normes de la radio, de la télévision, du téléphone ou du courrier électronique sont stables depuis des dizaines d'années. Cela permet de créer des multitudes de produits répondant à ces normes, on peut alors parler d'interopérabilité.
page22
Gestion d'un système
i1
i2
i3
i4
i3
C
B
A
D
interfaces
Le DSI gère les modifications des interfaces
Extension de la logique cartésienne.
Dans un système complexe, chaque sous-système a des interfaces avec d'autres parties. Le directeur du système doit gérer la définition des interfaces. Ainsi, chaque sous-système peut évoluer librement tant que ses modifications sont sans effet sur ses interfaces et donc sur les sous-systèmes voisins.
On comprend alors que les modifications de B seront confinées dans B.
L'expérience montre que les interfaces ne subissent que très peu de modifications. Lorsque cela doit être fait, le DSI doit assurer le synchronisme des changements.
Ce principe est applicable à tous les niveaux, du composant à la gestion d'entreprise.
page23
Dépendance et pérennité...
Analogie de l'album de photos...
format CD
Connaissance des formats et disponibilité des outils
outil
outil
outil
format CF
La chaîne qui conduit à la restitution des données devient plus longue et plus fragile.
Pour consulter le CD, il faut un outil compatible avec son format physique et son format logique.
La disponibilité de l'outil de restitution devient critique en cas d'obsolescence des supports ou des outils de lecture.
page24
Les sauvegardes
Une sauvegarde est une interface avec soi, différée dans le temps
Lorsque les interfaces ne sont pas connues et qu'un produit exige la présence d'un autre, tout changement peut se répercuter en cascade et entraîner l'effondrement d'un système.
Les clients sont alors des captifs de fournisseurs exclusifs. Pour se libérer, ils doivent faire des efforts souvent importants que l'on appelle « ticket de sortie ».
Dans le cas des sauvegardes, il peut être impossible de les restaurer, même avec une intégrité parfaite.
page25
Le nouveau chantier
Inscrire l'interopérabilité dans la loi
Présenter l'interopérabilité généraliser permet de mieux la présenter aux hommes politiques et offre moins de prise aux lobbies car il ne sont chacun concernés que par un aspect particulier. Alors que présenter une solution globale intéressera le politicien et ceux qui la présenteront seront pris en considération.
page26
Inscrire l'interopérabilité dans la loi
Il ne faut rater aucune occasion de faire passer le message.
Si ça fonctionne, les brevets sur les interfaces seront interdits, les DRM aussi et les spécifications des interfaces seront accessibles à tous.
Les distorsions de concurrence seront illégales.
Les industries de pointe européennes pourront jouer à armes égales avec les USA et le Japon.
page27
Un logo
Un logo
et
un label
Européen ?
Crée un label n'est pas très compliqué.
L'auto-certification est possible et c'est certainement la meilleure solution à condition de mettre en place la charte et l'autorité chargée de veiller à sa bonne application.
Un label vertueux sur les produits peut s'avérer très productif.
page28